

Les accords de paix de Ndjaména signés à Bangui
Par Susan CARTER-JONES l LNC (Bangui, le 14 Juillet 2025 - LNC) Commencé depuis plusieurs mois au Tchad, c’est le 10 juillet 2025, que ce processus de paix en République centrafricaine (RCA) se finalise à Bangui en présence des différents acteurs, facilitateurs et garants. Les Autorités centrafricaines et les tchadiennes, le Corps diplomatique, les chefs rebelles, Oumar Abdel Kader alias Sembe Bobbo du groupe Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R), et Ali Darassa de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC). Tous réunis dans la capitale centrafricaine pour la signature de ceux qu’on appellent aujourd’hui, les Accords de N’Djamena. La cérémonie est au Palais de la CEMAC, avec la participation du président centrafricain, Faustin Touadera, qui de bout en bout aura piloté cette opération par le biais de son Ministre Conseiller spécial, le Général Henri Wanzet Linguissara. Connu comme le «Monsieur sécurité» du Président de la République, il aura multiplié les allers retours entre Bangui et N’Djamena des mois durant, dans l’optique d’aboutir à ces accords qui selon lui, n’auraient jamais vu le jour sans «l’implication directe et sans relâche du Président Tchadien», le Maréchal Mahamat Deby Itno, et de son homologue centrafricain. Le Tchad, fortement impliqué dans la résolution de la crise militaro-politique en RCA depuis l’avènement en 2020 de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), une rébellion dirigée par l’ex-président, François Bozizé, le Tchad aura joué un rôle central dans la démarche politique ayant abouti aux accords de Ndjamena. Un temps terre d’exil pour les chefs rebelles de la CPC. Médiateur entre le Gouvernement centrafricain et les rebelles. Facilitateur des pourparlers entre les deux parties. Le 9 juillet 2025, une délégation ministérielle de haut niveau en provenance de N’Djamena était à Bangui. À sa tête, le Ministre Tchadien de la Défense, accompagné du Ministre de la Communication porte parole du Gouvernement, et de hauts cadres de L’Agence nationale de sécurité de l’Etat (AENS). Interrogé sur le sujet un diplomate tchadien en poste à Bangui confie : «Plus qu’un simple facilitateur, le Tchad se porte garant du respect des clauses de ces accords de paix. C’est un pas de plus vers une paix durable en RCA…Et c’est pour le bien de tous. Le peuple centrafricain, le peule tchadien, et nos voisins de la sous-région.» Parmi les principaux engagements des Accords de N’Djamena figurent : - La cessation immédiate des hostilités sur l’ensemble du territoire centrafricain - L’intégration progressive des combattants désarmés dans des programmes de réinsertion et de développement communautaire, dans le cadre du processus DDR (Désarmement, Démobilisation, Réinsertion) - La reconnaissance de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national - La participation des groupes armés signataires à la gestion des affaires publiques -- La création d’un comité mixte de suivi, coordonné par le Tchad, chargé de veiller à la mise en œuvre des accords.
Rubrique : Article
Sherpa : Albert MALONGA, Contrôle : Albert FALL, Correction : Marie VERGEAUX
Copyright 2014 - 2025 LNC - LA NOUVELLE CENTRAFRIQUE - LAMINE MEDIA - 14 Juillet 2025
Partenaire : CORBEAU NEWS CENTRAFRIQUE (CNC).