

Le MPC accuse l'UPC d'attaques mortelles
Par Karen Ann SULLIVAN l LNC
(Bangui, le 7 Septembre 2025 - LNC) Le Mouvement UPC est accusé par le mouvement Patriotique pour la Centrafrique (MPC) d’avoir attaqué ses positions dimanche près de Kouki, dans la sous-préfecture de Nana-Bakassa. Selon un communiqué publié Lundi depuis May-Mbeya, cette attaque aurait fait neuf morts, dont deux femmes civiles, et plusieurs blessés. Les faits se sont déroulés à une trentaine de kilomètres de Kouki, localité située à 457 kilomètres de Bangui via Markounda. D’après la version du MPC, des imams, marabouts et érudits musulmans avaient organisé une prière collective pour la paix. Cette cérémonie religieuse rassemblait la population locale musulmane dans un élan de réconciliation. Le général Mahamat Al-Khatim , président-fondateur du MPC, affirme que l’attaque s’est produite pendant la lecture du Coran. Selon son récit, le général Garga, chef d’état-major intérimaire de l’UPC, aurait surgi avec ses hommes et ouvert le feu sur l’assemblée de fidèles. Cette version des faits fait état de tirs ayant touché “hommes, femmes et hommes de Dieu” en pleine séance de prière. Le MPC avance une explication pour justifier cette attaque. Les éléments de l’UPC auraient agi par frustration, se sentant “écartés, marginalisés” des préparatifs de cette prière pour la paix. Cette exclusion aurait motivé leur intervention violente contre une cérémonie religieuse qu’ils n’avaient pas contribué à organiser. Le bilan provisoire communiqué par le MPC fait état de neuf morts, dont deux femmes civiles, et de plusieurs blessés, parmi lesquels trois femmes. Les combattants du MPC auraient également fait un prisonnier dans les rangs de l’UPC lors des affrontements qui ont suivi l’attaque initiale Le général Mahamat Al-Khatim a donné des instructions strictes concernant le traitement de ce prisonnier. Il a appelé ses combattants “à la retenue” et “à ne pas céder à l’esprit de vengeance”. Le chef du MPC a également ordonné à son chef d’état-major, le général Djido Ali Ahmat, de ne pas brutaliser le détenu et d’assurer sa sécurité en attendant sa remise au gouvernement. Cette position reflète la volonté affichée du MPC de respecter les conventions internationales sur le statut des prisonniers de guerre. Dans un contexte où les groupes armés sont régulièrement accusés d’exactions, cette déclaration vise à présenter le mouvement sous un jour respectueux du droit humanitaire. Puis suit un communiqué qui dénonce ce qu’il qualifie d’“attaque lâche et irresponsable” dont l’objectif serait de “saboter l’accord en cours”.
By: LNC
Date: September 7, 2025
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