

Ndim attaquée par des hommes armés
Par Firmine YABADA l LNC
(Ndim, le 3 septembre 2025 - LNC) Selon des sources locales, des hommes armés imputés au groupe 3R ont attaqué les autorités locales de Ndim, dans la Lim-Pendé, le 14 août, ces dissidents ont également agressé des civils dans plusieurs villages, remettant en cause le processus de désarmement initié après l’accord de paix signé à N’Djamena le 19 avril dernier.
De sources officielles, à Ndim, c’est le maire lui-même qui a été pris pour cible. Elle aurait été agressée parce que ces éléments armés considèrent que les autorités soutiennent le processus de désarmement. « Le maire de Zakoumbou, qui se rendait à Ndim pour célébrer la fête de l’indépendance, est également tombé dans leur piège. Hier, le maire de Ngaoundaye, en route pour Paoua pour une rencontre sur la transhumance apaisée organisée par l’ONG Concordis, a aussi été intercepté. Ils lui ont demandé de dire au sous-préfet de Ndim qu’ils ne veulent pas être désarmés », rapporte Evariste Olivier Ganamo, sous-préfet de la localité, à Radio Ndeke Luka.
D'après plusieurs témoignages concordants, ces attaques seraient l’œuvre de combattants dissidents, opposés au processus de désarmement volontaire initié par les leaders des 3R après l’accord de paix d’avril.
« Nous pensions que tout était réglé grâce à l’engagement pris à N’Djamena. Mais ils sont toujours là, avec armes et bagages, à proximité de nos villages. Il est urgent que le gouvernement s’active pour leur désarmement », déclare le sous-préfet de Ndim.
Une source administrative locale qualifie la situation de préoccupante. Alors que les opérations de désarmement doivent se poursuivre dans la région, ces violences risquent de freiner le processus et de semer la peur parmi la population.
Enfin, le coordonnateur du mouvement 3R, Yaya Adamou, rejette ces accusations. Il affirme que ces violences sont le fait de bandits armés se faisant passer pour des membres des 3R. « Ce sont des malfaiteurs venus du Cameroun, qui repartent après leurs attaques. Et au final, on accuse les autres. Il faut d’abord vérifier et établir leur véritable identité », défend-il.
Bangui n’a pas encore réagi officiellement à cette situation, qui menace pourtant le bon déroulement de l’accord de paix signé le 19 avril dernier avec les groupes armés 3R et UPC. Les observateurs appellent à une réponse rapide des autorités afin de préserver les acquis du processus de réconciliation.
By: LNC
Date: September 3, 2025
Copyright ©: 2014 - 2025 All rights reserved: LAMINE MÉDIA
